Le 3 octobre : une belle sortie Bures -Morainvilliers

Moins noble que la William ou la Conférence, la poire Curé est une variété de la campagne. Elle se prête à toutes les recettes

Ni très locale, ni rare, c'est au contraire sa popularité et sa présence dans toutes les régions de France qui font de la poire Curé une variété bien connue de tous. Découverte aux environs de 1760, elle doit son nom à M. Leroy, curé de Villiers en Brenne, paroisse située près de Clion (Indre), les botanistes rapportent qu'il rencontra non loin de son presbytère dans les bois de Fromenteau, à un kilomètre du château, un poirier sauvage dont le fruit lui parut assez remarquable pour que l'idée lui vînt de le propager. Il en greffa dans une vigne attenante à son jardin, c'est de là que sont sortis, toujours s'améliorant en se perfectionnant, les innombrables poiriers qui ont peuplé tous les environs. Cette poire a connu très vite un grand succès dû à la grande productivité des arbres. Le fruit de bonne taille se conserve parfaitement de décembre, date de sa maturité, jusqu'au printemps. Ainsi, elle arrivait à une période de l'année où autrefois, on ne trouvait que peu de fruit. Cuite, elle dévoile tous ses arômes. Poire allongée, ventrue avec un côté plus protubérant que l'autre, on la reconnaît grâce au léger sillon brun longitudinal qui marque sa peau lisse jaunâtre légèrement lavée de rouge, côté soleil. Sa chair ferme, juteuse et assez fine, semi-fondante et presque exempte de pierre. Elle ne présente que peu d'intérêt comme fruit de couteau, mais révèle toutes ses qualités à la cuisson. Parfaite pour réaliser des poires au vin, elle entre aussi dans la confection de la Paria, une recette traditionnelle de confiture que l'on fabriquait autrefois en Bresse. C'est aussi un fruit extraordinaire pour la compote.
Magdeleine Barralon

Les Virades de l'espoir ... dimanche 26 septembre

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